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CONTE AFRICAIN

La légende raconte que dans une tribu africaine, lorsqu’une femme apprend qu’elle attend un enfant, elle court le dire aux autres femmes. Ils croient que chaque personne a sa propre chanson, la Chanson de la Vie. Pour cette raison, quelques jours plus tard, à l’aube, elles partent dans la jungle pour découvrir ensemble le chant de la nouvelle créature. Elles marchent jusqu’à ce qu’elles trouvent une clairière au bord d’une rivière. Elles forment donc un cercle avec leurs paniers chargés de fruits et leurs calebasses pleines de lait. Et elles restent silencieuses. Au bout d’un moment, elles commencent à chanter une chanson à une seule voix et à danser. La femme enceinte, au centre, sent comment le Chant de Vie l’emplit à l’intérieur.

Après la fête, les femmes retournent au village et enseignent la chanson aux autres membres de la tribu. Au cours des semaines suivantes, la future maman fredonne la chanson pendant qu’elle se promène dans la jungle ou se repose sous un arbre.

Lorsque le bébé naît, toute la communauté se rassemble autour de lui et chante la chanson pour l’accueillir dans ce monde. Au moment de le nommer, toute la tribu célèbre une fête et lui chante sa chanson.

Les années passent et l’enfant apprend à maîtriser le feu et à chasser comme les adultes. Une fois de plus, la tribu se rassemble et lui chante sa chanson.

Lorsqu’il se sent seul ou triste, il doit chanter sa chanson lui-même. Le jour où il se marie, il entend à nouveau sa chanson en même temps que celle de sa femme. Et quand il n’a plus de force et qu’il est sur le point de mourir, toute la communauté se rassemble autour de lui et lui chante sa chanson pour la dernière fois.

Mais il y a une autre occasion où cette chanson est chantée. Si un jour l’homme fait quelque chose de mal, on l’emmène au centre du village et la tribu l’entoure en cercle. Ses amis lui chantent sa chanson et, pendant deux jours, ils lui rappellent toutes les belles choses qu’il a faites. Et lui, qui se sentait coupable et triste, découvre à nouveau qu’il est bon et aimé des autres, il est à nouveau lui-même.

Les habitants du village ne peuvent pas être heureux si l’un d’eux est triste, car tout ce qui affecte les uns affecte les autres. Ils disent donc dans leur langue : UBUNTU. « Je ne suis heureux que lorsque nous sommes tous heureux ! »

María Trovadora

En plus d’être une femme et une mère, je suis musicienne et créatrice de ma réalité. La musique est ma vie, elle est tout pour moi. J’ai aussi un profond amour pour les langues, leur richesse et leur musicalité.

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